La Place des droits de l’Homme représente un exemple typique d’ «urbanisme sur dalle ».

« Pièce maitresse » d’un nouveau quartier construit au début des années 80 et comprenant l’hôtel de ville, un centre culturel et des logements, cette place est également la couverture d’un parking souterrain sur deux niveaux. Le problème posé était de réussir à conjuguer deux conceptions différentes, voire opposées de la place :

  • celle « dynamique » d’une place traversante, lieu de passage, véritable « carrefour » des différents parcours
  • celle « statique » d’une place fermée  à certaines heures et transformée en « square urbain »

Au-delà des contraintes techniques, le réaménagement de la place intègre :

  • le réaménagement de l’accès depuis le « Jardin des Cultures » avec la création d’un escalier monumental. Cet accès aujourd’hui très utilisé, reste malgré tout très confidentiel. L’ intervention B+C vise à lui redonner une nouvelle visibilité depuis le Jardin des Cultures
  • le réaménagement de la rampe d’accès depuis le boulevard de l’Hôtel de Ville. Il s’agissait de prolonger visuellement le parc urbain au-delà du boulevard de l’Hôtel de Ville jusqu’au pied de la place des Droits de l’Homme en inscrivant la nouvelle rampe à l’intérieur de la végétation existante renforcée dans le projet. La voie d’accès au parking sous dalle, ainsi réaménagée, perd son caractère de délaissé urbain.
  • le réaménagement des escaliers et de la rampe depuis l’avenue Nelson Mandela. Ici l’accumulation des éléments ponctuels voire anecdotiques (rampe, muret, édicules, paliers, etc.) morcelaient l’espace public en lui enlevant fluidité et lisibilité.

La trame principale de la place (une maille carrée de 3.50m x 3.50m) constitue le « squelette » principal de l’ouvrage. Elle inclut  les systèmes d’éclairage par LED ainsi que les systèmes de récupération des eaux (caniveaux à fente ou ajourés).  En réponse à la contrainte de 350kg/m², cette trame squelette en béton est armée afin de répartir les charges et permettre ponctuellement de positionner les bacs de plantations.

Le végétal est introduit sur cette place sous forme de micro-jardins. Ces petits espaces accueillent les passants et le public du théâtre sur des bancs intégrés aux  jardinières. L’ensemble des ces espaces plantés forme un jardin qui apporte au lieu créé une nouvelle dimension.

Cette place publique peut désormais accueillir de nombreux évènements extérieurs et offrir un véritable lieu de vie en plein air.

  • LIEU : Tremblay-en-France – place de l’Hôtel de Ville (93)
  • MAITRE D’OUVRAGE : Ville de Tremblay-en-France
  • MAITRE D’OEUVRE: B+C Architectes
  • PROGRAMME : Aménagement de la Place des Droits de l’Homme à Tremblay en France et restructuration de l’entrée de l’Hôtel de Ville – 2011
  • SURFACE : 4000 m2
  • COUT : 13.6M €
Publié dans urbanisme