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La forêt de Bouskoura représente un grand « signe » à l’échelle territoriale, cette masse boisée presque « sculpturale » marque le paysage, en lui donnant son identité.

La présence de cette masse boisée et l’étendu du programme, nous impose d’aller au-delà de l’ « architecture » stricto sensu pour explorer  les territoires du « land – art », de dépasser les frontières traditionnelles entre paysage, urbanisme et architecture.

Le projet trouve sa raison d’être dans l’orographie du site : une pente descendante en direction sud-nord. Cette morphologie est décomposée dans une trame paysagère, un système des plateaux ou  terrasses, parallèles aux courbes des niveaux.

Chaque terrasse accueille et « dissimule » les différentes fonctions, certaines terrasses sont laissées vides et constituent des véritables places, des moments de respiration au sein du complexe.

L’utilisateur, en y accédant en partie haute, sera amené, comme dans un grand amphithéâtre, à « découvrir » le paysage et les activités du centre, dont les terrains d’évolution et les pistes sont situés en partie basse.

Le projet se transforme ainsi dans un véritable fragment de « géographie », une architecture « furtive », dissimulée dans les plis du terrain, qui au-dessous de ses toitures plantées – un univers « naturel » inspiré aux principes de l’horticulture et des arts de jardin – accueil un univers « artificiel » celui de la technique, de la construction, de l’élevage.

En correspondance de l’entrée principale, une grande percée visuelle est créée vers le seul véritable « bâtiment » du projet, celui qui, conçu comme une grande halle, accueille le grand et le petit manège. Cette percée met en communication visuelle les pistes, les manèges et l’entrée principale au complexe.

Spectateurs et chevaliers, découvrent la sensation d’évoluer au «pied» d’une colline artificielle, confrontée au nord à l’horizon « fixe et immutable » de la plaine et ses pistes et au sud à une succession d’horizons « multiples et changeant » au fil du temps et des saisons (les terrasses plantées, les volets pliantes des bâtiments, les bassins et enfin le ciel)

  • LIEU : Forêt de Bouskoura, Maroc
  • MAITRE D’OUVRAGE : SOREC – Société Royale d’Encouragement du Cheval (Maroc)
  • MAITRE D’OEUVRE : B+C Architectes
  • PROGRAMME : Construction d’un centre hippique pour 684 chevaux en démarche HQE comprenant écuries, grand et petit manège, 4 pistes (canter,  trotting et 2 galop), clinique et hébergement
  • SURFACE : 13 037 m² SP – Pistes et aménagements extérieurs 147 500  m² – Site : 62 ha
  • COUT : 21.50M €

 

 

 

 

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